La Fontaine

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Au centre du village, une fontaine

Sa date de construction, remontant à 1685, en fait une des plus anciennes fontaines publiques dont l’aspect ait été conservé, ce qui lui vaut d’être protégée au titre des Monuments Historiques. S'il en existait une auparavant, dès 1649, sa reconstruction fut, en partie, la conséquence de la découverte en 1666 d’une source provenant du lieu-dit « la Guinguette », sur la route du Beaucet. L'eau est conduite jusqu’à la fontaine au moyen d’une galerie souterraine, construite en pierre sèche, qui coupe le ruisseau du Barbaras en diagonale de manière à ce que les eaux de sources s’accroissent par filtration de celles du ruisseau.
Au cours du temps, la fontaine s'illustre comme un lieu de sociabilité, entraînant même des conflits relatifs à la gestion de l'eau comme celui entre la commune et le marquis de La Garde, propriétaire du château, au début du XIXe siècle.
 

Les éléments constitutifs de la fontaine

Elle est composée d'un fût surmonté d’une panse arrondie, situé au centre d’un bassin hexagonal à pans coupés. Ses décors sont représentatifs du goût esthétique des fontaines d’alors. Le bassin est de la même époque que la partie centrale. Le regard, « truel » en provençal, est fermé par une porte métallique. Les tuyaux, appelés canons, jets ou bourneaux, sont ornés de mascarons, mufles grimaçants crachant de l'eau.
Jusqu'au début du XXe siècle, une girouette de fer coiffe l'édifice. Dans les mêmes années, pour faciliter le passage, le lavoir, primitivement situé sur la gauche de la fontaine, est déplacé pour trouver sa place actuelle.


L'eau, source de vie et de prospérité

Elle est abondante mais essentiellement souterraine, les principaux cours d'eau se cantonnant à la Nesque (dont le nom d'origine, Anescha, apparaît en 862 puis évolue, aboutissant à son nom actuel en 1585) et au Barbaras (appellation apparue dans le cadastre de 1585, qui vient de la racine préindoeuropéenne « bar-b » qui signifie le torrent). Les galeries d’adduction sont nombreuses et depuis fort longtemps, puisque les habitants, pour échapper aux pillards, auraient pris l’habitude de s’y réfugier.
L'eau est à la base de la prospérité agricole du village. L'histoire de ce dernier est régulièrement marquée par la découverte de sources ainsi que par leur captage comme lorsque Louis de Thézan, en 1703, pour l'aménagement de son parc, dérive une partie des eaux du ruisseau venant du Beaucet. 
Par la suite, l'abondance, la pureté et les vertus guérisseuses de l'eau, quelles que soient les saisons, justifient l'implantation, aux XIXe et XXe siècles, d'un établissement d'hydrothérapie.

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