Les Peintres à Saint-Didier

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Ici vécut le peintre Léonce de Seynes. Il fit construire cette demeure à la fin du XIXe siècle. Inspirée de l’architecture Renaissance, elle fut conçue en fonction des besoins de l’artiste, justifiant la séparation en deux corps de bâtiment, l’un consacré au logement,l’autre à son atelier
 

Un regroupement original


La concentration de peintres à Saint-Didier, dans la seconde moitié du XIXe siècle, est notoire.
Sans doute, le caractère de villégiature du lieu, tant par sa proximité de Carpentras que par la présence du centre hydrothérapique, n’est pas étranger à cette affluence. Pierre Laplanche (1803-1882),Jules Laurens (1825- 1901), Némorin Cabane (1831-1922) et Léonce De Seynes (1827-1904) ; sans oublier la discrète présence d’Emma Formigé (1852- 1925). Par la suite, une autre génération se forme composée par Adda (1882-1974) et Magali Cabane (1887-1975), filles de Némorin, René Devillario (1874-1942) et Henri Chabaud (1903-1988).


Des peintres dans la mouvance de leur temps

Chacun s’inscrit de manière originale dans les courants artistiques du XIXe siècle. Les peintres de
Saint-Didier, mis à part Laplanche, se sont penchés sur le thème du paysage. En 1823, l’Institut de
France le reconnaît comme sujet à part entière.
Némorin Cabane et Léonce De Seynes sont marqués par l’influence de l’école hollandaise, redevenue à la mode dans le Paris du début XIXe. Jules Laurens s’apparente à l’école de Barbizon et fréquente les plus grands artistes de l’époque. Il se passionne par la découverte des luminosités changeantes selon les heures et les saisons. Cette démarche, adaptée au lieu, produit une peinture originale participant à une identité provençale. Plus généralement, le XIXe siècle est celui de la bourgeoisie puissante qui tient à se faire représenter ; les peintres de Saint-Didier
n’échapperont pas à ce sujet. Laplanche, lui, se consacre exclusivement aux portraits de mendiants, lui valant le surnom de « peintre des pauvres ».

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